Petite histoire de presse

Un Para se promène au zoo de Vincennes, lorsque tout à coup il aperçoit une petite fille qui est un peu trop proche de la cage aux lions.

Soudain, d'un coup de patte le lion attrape la robe de la petite fille et la ramène vers lui afin de n'en faire qu'une bouchée...

Toutes les personnes présentes hurlent de terreur, mais personne ne bouge. Le Para sans hésiter une seconde se rue près de la cage en criant, retient la petite fille et assène un terrible coup de poing sur le museau du lion. 
La bête rugissante recule en lâchant prise.
Le courageux Para revient avec la petite vers ses parents qui pleurent de joie et n'arrêtent pas de le remercier.

Un reporter a tout vu et a même fait des clichés, il s'approche du Para, et lui dit :
- "Monsieur vous venez d’avoir un geste extrêmement courageux, je n'ai jamais vu un homme faire un tel geste depuis 40 ans que je fais ce métier”.

Le Para répond:
- " Mais Monsieur je n'ai rien fait d'extraordinaire !... Le lion était en cage, et j'ai vu le danger avec la petite”. 
Le reporter répond:
- “Monsieur je vous garantis que ceci ne passera pas inaperçu, je suis journaliste et demain vous serez en première page....Mais dites moi, comme ça par curiosité, de quel bord politique êtes vous ?

UMP - PC OU PS ?

Le Para répond, je suis fils d'immigré italien et je vote Marine, j'ai mes convictions et elles sont personnelles, cela n'a rien à voir avec cette affaire. Le  journaliste s'en va. Et le lendemain passant devant un kiosque à journaux le Para regarde les unes de la presse française pour voir si son acte de courage y est mentionné. 

Il lit alors : 

UN NERVIS DU FRONT NATIONAL S'ATTAQUE A UN IMMIGRE AFRICAIN, LE FRAPPE VIOLEMMENT AU VISAGE AVEC HAINE ET EN SCANDANT DES PROPOS RACISTES  
PUIS LUI VOLE SON REPAS... INTERROGE SUR SON ACTE IGNOBLE, IL NE REGRETTE RIEN ET REVENDIQUE FIEREMENT SON GESTE.
Bien sûr, aucune photo...

Vous trouvez que cette histoire est tirée par les cheveux ? C'est pourtant comme cela que la presse vous relate l'information. En la déformant ou en omettant de vous en parler.
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