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Jean Zay au Panthéon


Saloperie tricolore
Quelques mots sur la panthéonisation de Jean Zay.
Jean Zay fut un homme politique avant la seconde guerre mondiale, issue des rangs du parti radical socialiste et franc maçon.
Il a écrit un poème antimilitariste: Le Drapeau.
Quelqu'un d'autre que Jean Zay ayant écrit un tel "poème" sur le drapeau tricolore aurait été placé au ban de la société. Certains autres diront que ses ennemis l'accusent car il était juif et socialiste...
Un peu comme en 2015 où on ne peut critiquer la politique menée par madame Taubira au prétexte qu'elle est noire, ni celle de madame Vallaud Belkacem au prétexte qu'elle est franco-marocaine.

Maintenant c'est sûr, ceux qui niquent la France ont toutes leurs chances pour entrer un jour au Panthéon avec les honneurs.

Le drapeau de Jean Zay a été écrit en 1924 suite aux faits de guerre 1914 1918.
Je vous laisse apprécier la prose.

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Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
 
 
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